Ces 4 façons de créer involontairement de l’anxiété chez son enfant
Votre enfant est anxieux ? Et si, sans le vouloir (et sans le savoir) vous étiez la cause de son anxiété ?
D’après la Haute Autorité de Santé, 15% des adultes de 18 à 65 ans sont touchés par l’anxiété à un moment précis, tandis que 21% vont être atteints de ce trouble tout au long de leurs vies.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’anxiété n’est pas un trouble réservé aux adultes, les enfants peuvent aussi présenter des troubles anxieux, ce qui mène à la réflexion suivante : comment se dessine l’anxiété chez les enfants, qu’est-ce qui déclenche un trouble anxieux chez l’enfant ? Et si on vous disait que votre comportement pouvait être à l’origine de l’anxiété de votre enfant ?
L’anxiété chez l’enfant ça ressemble à quoi ?
Si l’anxiété est très facilement identifiable chez les adultes, elle est plus difficile à repérer chez les enfants. Observez les changements radicaux de comportement : si votre enfant est soudainement très distant où à l’inverse très (trop) proche de vous. Si vous remarquez un besoin constant d’être rassuré, d’être isolé ou encore que votre enfant affiche des réactions violentes. Soyez aussi attentif aux problématiques physiques : si du jour au lendemain votre enfant se plaint de maux de ventre, de tête ou encore de problèmes de sommeil, il est possible que ces symptômes soient liés à de l’anxiété. Si vous avez un doute, si vous vous inquiétez pour la santé mentale de votre enfant, le mieux reste de s’adresser à un professionnel comme un pédopsychologue, encore un pédopsychiatre ou un psychanalyste.
L’anxiété peut trouver son origine dans plusieurs facteurs. Elle peut être due à un mal être à l’école, à une pression de l’entourage, des peurs diverses et variées… mais parfois, elle prend sa source dans le comportement des parents. Et oui, comme d’habitude, même en essayant de tout faire bien, on fait mal ! Inutile d’être dans la culpabilité si vous faites au mieux. En revanche, mieux comprendre comment notre comportement peut impacter la santé mentale de nos enfants peut être utile pour s’améliorer. Voici 4 exemples qui pourraient vous servir.
Lorsque vous ignorez votre propre anxiété, elle déteint sur votre enfant
La vie de parent n’est pas toujours facile et il arrive que vous soyez confrontés à des situations angoissantes. Rassurez-vous, c’est tout à fait normal. Malgré tout, rappelez-vous que vos enfants ressentent tout ce que vous ressentez. Et, naturellement, ils s’y adaptent, même si ce n’est pas bon pour eux. Il est donc essentiel, si vous souffrez de troubles anxieux, d’en prendre conscience afin que votre état ne les impacte pas.
Évidemment, il n’est pas question de faire semblant devant vos enfants ou de refouler votre ressenti. Il est préférable d’en parler avec un professionnel, pour épargner vos enfants de vos obsessions. Véronique Salman, psychanalyste et autrice de « Je me libère du passé, comprendre ses erreurs pour ne plus les répéter » (éd. du Dauphin), considère que l’anxiété des adultes se traite en cherchant les sources historiques de leur propre sentiment d’échec. « La peur qu’un enfant échoue, explique-t-elle dans son livre, renvoie presque toujours ses parents à l’éventuelle déception qu’ils auraient causés, dans leur enfance, à leurs propres parents. Il est donc fort probable qu’ils aient besoin de reproduire une injonction à réussir, dont ils ont souffert petits ». Entamer cette démarche de compréhension permettra d’épargner vos enfants, en trouvant une dynamique pédagogique d’encouragements et non de coercition.
Ce qui vous importe ce sont les résultats, coûte que coûte
Vous êtes un parent exigeant, votre crédo « on n’a rien sans rien ». Chez vous, ce sont les notes qui comptent, peu importe les heures de révisions, le stress envahissant ou encore la sensation d’angoisse persistante. Le résultat prévaut. Ainsi lorsque votre enfant n’est pas en mesure de fournir lesdits résultats, il a le sentiment de ne pas être à la hauteur, de n’avoir aucune valeur en dehors des résultats qu’il peut fournir. Une situation idéale au développement de l’anxiété du fait d’une nécessité chez l’enfant de donner aux parents ce qu’ils désirent ardemment.
Pour l’éviter, mettez l’accent sur les efforts que votre enfant fournit peu importe le résultat.
Vous n’arrivez pas à dialoguer correctement avec votre enfant
La communication est la clé de n’importe quelle relation. En explicitant ce que vous attendez de votre enfant, vous créez un rapport de confiance. L’enfant sait comment manœuvrer avec son parent. Aussi, vos mots ont un impact fort sur l’estime de soi de votre enfant, si vous ne vous adressez à lui que de manière négative, les sensations de mal-être et donc d’anxiété seront inévitablement renforcées.
Menacer son enfant n’est jamais une réponse adaptée
On l’a déjà dit, la parentalité n’est pas toujours un chemin tranquille, avant d’être parent vous êtes aussi un être humain et il peut vous arriver de perdre patience. Attention cependant à ne pas tomber dans le piège des violences éducatives ordinaires. En plus d’être absolument contre-productives, l’instauration constante de cette « méthode d’éducation » va au contraire laisser des traces sur votre enfant et générer une sévère anxiété.
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