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Ces 5 conseils d’une psychanalyste pour aider votre enfant en crise pourraient changer votre quotidien !

Ces derniers temps, les crises de votre enfant sont devenues incontrôlables et de plus en plus violentes. Un rien peut le faire basculer dans une colère noire qui ne semble jamais se terminer. Ces crises que vous arriviez à ignorer sont désormais handicapantes pour votre quotidien et celui du reste de votre famille. Mais quelle est la solution ? Pourquoi votre enfant fait-il de plus en plus de crises, qu’est-ce que ces crises indiquent sur son état d’esprit ? Comment l’aider à traverser cette période le plus sereinement possible ? Grâce à ces 5 idées et méthodes, on vous donne les clés vers moins de crises.

Faire le point, le premier pas vers une solution durable

Vous êtes dépassés par la situation, les crises s’enchaînent et vous arrivez à bout de vos capacités en termes de patience ? Prenez le temps de faire le point avec vous-même mais aussi en famille. Il est essentiel que vous ayez un projet de famille. Attention, on ne parle pas d’un business plan en 8 points stratégiques, mais comme nous l’indique la psychanalyste Véronique Salman « il s’agit plutôt d’une définition précise et concertée » des attentes sur la vie au sein de votre foyer. Qu’attendez-vous de la part de vos enfants ?

Pour clarifier ça avec vos enfants (en particulier celui en crise), n’hésitez pas à avoir des discussions dites préparatoires « vous pouvez dire à votre enfant voici ce que j’espère de toi, afin que le calme revienne dans la maison. Et le calme, c’est bon pour tout le monde ». Décrivez ensuite ce qui vous paraît important. Ainsi, lors des crises, vous pourrez vous appuyer sur ce projet de famille en lui disant « souviens-toi de ce dont on avait discuté. Tu te rappelles, le calme bon pour tout le monde dans la maison ». La psychanalyste poursuit « L’enfant pourra se référer alors à une règle, un cadre, et enclencher son système adaptatif naturel ».

Accordez-vous du temps mais aussi à votre enfant !

Pour faire face aux crises de votre enfant (qui peuvent disparaître du jour au lendemain et revenir plus tard comme si l’enfant avait oublié le projet de famille…) il faut que vous soyez en pleine possession de vos moyens. Pour Véronique Salman, « il faut se recréer-vous des moments rien que pour vous, moments qui vont vous permettre de relativiser sur la situation et de ramener ce fameux calme en vous. Vous êtes un parent modélisable pour l’enfant. Ce que vous manifestez peut être durablement copié par l’enfant. Ramener ce calme en vous est une façon de lui montrer qu’il s’agit d’une intention, qu’elle appartient à chacun et que nous avons le pouvoir de la produire à tout âge. Aller dans sa chambre peut être un bon moyen, comme demander un câlin. L’enfant peut s’approprier cette initiative. Idem pour vous, vous pouvez aussi aller chercher un peu de calme dans votre chambre. Ainsi, cette action ne sera jamais vécue comme une punition, mais comme une solution pour les parents comme pour les enfants ».

C’est aussi le moment idéal pour vous mettre d’accord avec votre partenaire sur la marche à suivre, dans le respect du projet familial. Rappelez-vous qu’un discours validé et adopté par les deux parents est plus impactant, vos enfants ont le sentiment de ne plus avoir d’autre choix que de se conformer.

Mais ce n’est pas tout, un enfant en crise peut être le signe d’un mal-être « ou d’un manque d’attention de votre part qu’il ressent cruellement ». Voyez ses crises comme des signaux qui indiquent que quelque chose ne va pas chez lui comme chez vous. En dégageant un peu de temps chaque jour, juste pour lui (sans téléphone ni autre distraction), vous pouvez procéder à quelques mises au point douces et bienveillantes et votre enfant observe que vous appréciez sa présence et qu’il est important à vos yeux.

Le compliment descriptif, le secret pour un quotidien sans crise ?

Qu’est-ce que le compliment descriptif ? C’est une méthode éducative qui consiste à faire un compliment précis, sur une situation précise à son enfant. Par exemple « J’ai trouvé ça super que tu débarrasses la table sans que je ne te le demande. C’est gentil de nous aider. » Ainsi, non seulement votre enfant sait exactement quel est le comportement attendu par ses parents mais en plus, il sait que vous êtes attentif à chacune de ses actions. On revient sur ce que l’enfant fait de positif et qui est en accord avec le projet familial établi par les parents. Chaque petit pas dans la bonne direction mérite d’être relevé et félicité. A l’inverse, on évite les compliments « classiques », trop vagues, dépersonnalisés et sortis du contexte qui finalement ne veulent rien dire.

L’écoute empathique, une méthode remplie de bienveillance

L’écoute empathique est « une écoute bienveillante, qui offre au moins deux avantages. D’abord, elle donne à votre enfant les moyens de s’exprimer librement, à son rythme. Ensuite, par ricochets, elle permet de montrer l’exemple en termes de perception de la réalité de l’Autre, ce qui est la définition même de l’empathie ».

Pratiquer l’écoute empathique après une crise est essentiel pour plusieurs raisons : vous ne minimisez pas les raisons qui ont conduit votre enfant à cette crise au contraire, vous êtes à la recherche de réponses, vous respectez les réponses que vous donne votre enfant. Autres avantages de l’écoute empathique, vous allez pouvoir accompagner votre enfant dans la recherche de ses propres réponses, et l’aider à approfondir sa réflexion. Enfin, vous allez vous assurer grâce à une aide à la formulation que vous avez bien compris les points de frustration chez votre enfant. « Cela donne : est-ce que tu pleures parce que tu as fait tomber ton gâteau dans le sable et qu’il est devenu immangeable ? » Il sera heureux que vous ayez formulé avec clarté et justesse ce que sa confusion a empêché d’exprimer ».

Enfin, oubliez les injonctions du type « arrête de pleurer » car cela ne se décrète pas. En plus de ne pas fonctionner, elles donnent à votre enfant le sentiment que ce sont ses pleurs le problème et non le vrai sujet.

Fini les punitions, place aux conséquences  

En cas de crise, la menace d’une punition n’est pas efficace. À la place, privilégiez le concept de cause à effet. Les actes ont toujours leurs conséquences. Dans un moment où votre enfant est en mesure d’écouter, expliquez-lui que ses crises donneront désormais lieu à des décisions qui risquent d’être contraignantes et insatisfaisantes pour lui.
Ici, le but n’est pas de menacer votre enfant mais de lui faire intégrer que son comportement lui en fera subir les effets.

Autre conseil, une fois la crise passée, rejouez la scène ensemble et à chaque manquement de sa part, expliquez-lui avec des mots simples pourquoi son comportement n’était pas acceptable ou approprié. Véronique Salman va même plus loin « mieux encore, lancez-vous dans un jeu de rôle et jouez le sien. Charge à lui de deviner là où un comportement n’est pas acceptable, peu respectueux ».

L’article de Magic Maman est à consulter sur le site Internet du magazine.
Pour vous y rendre, cliquez ICI.

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